La Bibliothèque sacrée

Midonis la laissa vider son sac en silence, jugeant bon de ne pas la contredire, cette fois. Elle avait l'air si désespérée que le jeune vampire décida d'essayer de la réconforter.

Doucement, il attrapa la main qui glissait le long de sa joue et la tint entre ses deux mains, ressentant leur froideur morbide.

-Ne sois pas si triste. Je sais que ce n'est pas une vie facile. Mais, tu sais, ce n'est pas si pire que cela quand on a quelqu'un de bien avec qui la partager. Je... je suis certain... que tu finiras par trouver... celui qui t'est destiné...

Il avait eu de la difficulté è prononcer ces mots parce qu'il ne voulait pas que cela arrive. Il tenait trop è elle désormais pour la laisser ainsi sans surveillance avec quelqu'un d'autre - un homme, de surcroît. Midonis essaya cependant de paraître fort, pour elle, parce qu'elle ne se sentait pas bien.

-Je vois quelqu'un, ici, commença-t-il en redressant un peu le dos, leurs visages è quelqeus centimètres seulement l'un de l'autre, qui aurait besoin d'une bonne distraction...

Son murmure se fit velouté, mielleux, agréable roucoulement dans l'oreille d'Elnaelle.

Lorsqu'il lui parla de trouver celui qui lui était destiné, elle émit un grognement presque insonore. Comment oserait-elle penser à chercher celui qui lui était destiné quand elle avait Midonis à ses côtés? Cet homme doux, mystérieux, mi-homme, mi-vampire.

Celui qui vit entre deux mondes, le parfait spécimen, celui qui a tout pour lui.

La peau tiède de Midonis retenant ses mains, la blancheur de son visage à quelques centimètres seulement du sien. Si elle aurait eu un coeur, elle n'aurait su comment le contenir. Si elle aurait pu rougir, ses joues auraient été de la couleur du sang, mais elle ne pouvait faire rien de cela. Elle préféra se mordiller la lèvre avant de laisser étaler sur son visage, un sourire de pleine satisfaction.

- À quel sorte de distraction pensais-tu ?

Il savait qu'elle avait sans doute une bonne idée de ce à quoi il pensait. Cependant, c'était elle qui avait besoin d'être distraite, pas lui. Donc...

-Et toi, à quoi pensais-tu? lui susura-t-il en déposant de vifs baisers le long de sa mâchoire et en glissant ses doigts dans sa chevelure ébène.

Les boucles noires et soyeuses s'enroulaient facilement entre ses mains habiles et il iradiait de lui une douce chaleur qui se propagea jusqu'à Elnaelle alors que son visage reposait contre le cou de la jeune fille et que son haleine tiède lui caressait la peau.

L'une de ses mains reposait sur la cuisse froide et dure, comme du marbre, de sa jeune amie, l'autre folâtrait inlassablement dans ses longs cheveux souples.

La jeune fille éclata alors d'un rire cristallin, une douce mélodie qui alla se répercuté contre les parois de la bibliothèque. Elle sentait les doigts habiles de son compagnon glissé le long de sa cuisse, ainsi que son autre main folâtré dans sa chevelure. Elle savait qu'elle n'avait pas besoin de parler pour exprimer ce qu'elle voulait, elle n'avait qu'à lui montrer. Elle laissa glisser l'une de ses mains sur le torse de son compagnon tandis que son autre main frôlait les joues, le nez et la bouche de Midonis. Elle remonta le visage du jeune homme et approcha lentement - si lentement que n'importe qui aurait eu le temps de les tuer - ses lèvres de celle de celui qui était tout près d'elle.

- Même les étoiles dans le ciel ne peuvent rivaliser avec ta beauté.

Puis elle alla déposé un baiser sur sa bouche.

Même s'il avait voulu lui retourner le compliment, Midonis n'en eut pas l'occasion. Elle le réduisit au silence en plaquant ses lèvres docues contre les siennes et il n'y put rien sinon qu'il emprisonna son visage entre ses mains pour la retenir contre lui.

Au bout d'un instant, il interrompit lui-même ce contact, un sourire narquois étirant un coin de ses lèvres.

-Ça, c'est mon genre de distraction... chuchota-t-il avant de sceller leurs lèvres de nouveau.

Cette fois, il n'avait pas envie d'attendre. Il la fit quitter le siège où elle était assise et l'attira contre lui, de manière à ce qu'elle soit à califourchon sur lui. Puis, il fit glisser ses mains le long de son cou en parsemant son visage de baisers, faisant descendre au passage le chemisier trop long qu'elle portait. Il en fit de même avec le pantalon, avant de jeter les vêtements sur la table derrière elle. Ses mains retournèrent caresser la peau nue de son dos alors même que son coeur s'enflammait.

-Sois gentille; ne me laisses pas faire tout le travail, s'il te plaît, cette fois, plaisanta-t-il en baisant la courbe de sa gorge.

Baiser par-dessus baiser, ni lui ni elle n,vait le temps de respirer. Dans un moment comme celui-là, ne pas avoir besoin de respirer était un atout impressionnant.

-Faux, murmura Midonis, ses lèvres encore collées à celles d'Elnaelle. Nous avons l'éternité.

Maintenant qu'il avait une raison de la vivre, l'éternité prenait un tout nouveau sens. Il refusait de la laisser aller, maintenant qu'il pouvait la toucher du bout des doigts. Et s'il sentait son heure venir, un jour, alors il la supplierait de mettre un terme à sa condition de semi-vampire.

Mais si elle ne souhaitais pas se dépêcher, alors il ne la brusquerait en aucun cas. Foutu romantisme vampirique! S'il n'avait pas eu en lui ce sens du mot ''romantique'' qu'il possédait depuis al naissance, il aurait sans doute réussit à faire fit de ce qu'elle souhaitait, à cause de son excitation. Mais, hélas, elle ne le souhaitait pas. Or, il ne pouvait envisager de la blesser.

Le jeune vampire laissa glisser ses doigts le long de la courbe généreuse de sa poitrine sans toutefois quitter son visage des yeux. Son autre main allait et venait sur son épaule nue, juste assez fermement pour l'empêcher de s'éloigner davantage. Encore une fois, il rafermit son étreinte afin de pouvoir baiser le coin de ses lèvres pâles et fermes.

La jeune fille eu un mouvement de recul. Les yeux ronds, elle se sépara du garçon avec une telle force qu'elle alla se cogner contre une étagère, dont les livres se répandirent sur le sol. Elle venait de réaliser quelque chose, une information qu'elle aurait du saisir il y a longtemps.

Si un vampire, ne peut mourir de vieillesse, alors comment les Rosedale auraient pu disparaitre ainsi ?

Elle se mordillait la lèvre, haletante. Elle avait peut-être la vie entière pour découvrir ce qui était arriver à sa famille, mais les choses la tourmentaient, plus qu'elle n'aurait pu le croire.

Troublé par la disparition de la paix soyeuse d'Elnaelle de sous ses doigts, Midonis chercha vite à comprendre où elle était passée et ce qui l'avait tant effrayée. Par des gestes souples et lents, il se leva de la chaise où il était assis et s'approcha, lentement, excessivement lentement, de sa jeune compagne, les traits inquiets.

Il lui passa sa chemise par-dessus la tête avec des mouvements calculés, s'assurant de ne pas l'horrifier davantage.

-Quoi? Que se passe-t-il, Elna? murmura-t-il, angoissé par sa soudaine terreur.

Sa poitrine se gonflait rapidement par qu'elle essayait de reprendre un souffle dont elle n'aurait jamais besoin. Tentant de la calmer, le jeune vampire posa une main fine sur son épaule et la fixa dans les yeux, ses yeux clairs luisant de la même inquiétude que celle qui habitait la jeune femme.

-Aurais-je fais quelque chose qui t'ait effrayée ainsi?

Elna secoua la tête de gauche à droite avant de se laisser tomber au sol, sur la couverture de livre qu'elle avait elle-même provoquer lorsqu'elle s'était projeté vers l'étagère. Si elle aurait encore pu pleurer, les larmes couleraient surement sur ses joues.

- Explique moi...

Elle s'étouffa en essayant de parler. Les mots restaient coincé dans sa gorge, sous le coup de l'émotion.

- Comment...

Elle ferma les poings et les serra.

Ils ont pu tous disparaitre.

Pourquoi n'arrivait-elle pas à prononcer ses mots ?

Le jeune vampire, la voyant si bouleversée, suivit le mouvement et s'agenouilla à ses côtés, les bras toujours serrés autour de ses épaules, comme pour la réconforter. Il la sentait trembler légèrement.

-Bon sang Elna! Je ne suis pas voyant! Si tu ne me parles pas, je ne peux pas deviner! s'énerva-t-il en voyant qu'elle n'arrivait plus à placer un mot.

Ce n'était pas tant son attittude qui le dérangeait, mais plutôt son propre manque de clairvoyance. Bon sang, s'il avait été doté d'un don, qu'elle joie ç'aurait été de pouvoir lire dans l'esprit d'Elnaelle, en ce moment!

-Parle-moi, la supplia-t-il de nouveau, serrant ses deux mains dans l'une des siennes.

Elle secoua la tête et ferma les yeux. Elle avait envie de pleurer, mais elle ne pouvait pas. Elle avait envie de crier mais sa gorge restait noué. Comment vivre lorsque l'on ignore tout de qui l'on est et pourquoi il ne nous reste personne. Personne, mis à part Midonis. Tout en sanglotant, elle essayait de parler.

-C-comment ont-ils p-pu dis... disparaitre ?

Cela lui avait prit un effort incroyable mais elle y était finalement parvenu.

[ HOOOO Sorry !! J'était carément bloquer je n'arrivais plus à écrire quoi que ce soit la j'ai débloquer aujourd'hui mais mon post reste minable sorry ma belle Cocho ! ]

HS/ T'inquiètes, je rectifie le tire /HS

Midonis la prit par les épaules et s'assit à côté d'elle sur les livres, soupirant. Encore des questions auquel il n'était pas sûr de pouvoir répondre correctement. Mais il s'était lui-même posé cette question, auparavant, et plusieurs hypothèses lui étaient venues en tête.

-Eh bien... leur disparition peut être due à... je veux dire, si jamais quelqu'un enviait leur puissance, cette personne a très bien pu monter sur pied une armée pour les anéantir... ce dont je doute... ou alors, peut-être ont-ils choisi de disparaître...

Embarassé par ce que cela sous-entendait, le jeune vampire détourna la tête en se passant distraitement une main dans les cheveux.

Elnaelle sentait la rage monté en elle. Peut importe l'hypotèse, peut importe les raisons, ils l'avaient abandonné parce qu'elle n'était pas né comme eux, parce qu'elle n'avait pas grandit en temps que vampire. Elle avait longtemps désiré tout apprendre sur qui elle était, et maintenant qu'elle en connaissait une partie, ne désirait que détruire ceux qui l'avait laissé seul, abandonné à son propre sort alors qu'elle savait à peine la manière dont s'occuper d'elle-même. Elle se releva toujours chancelante tout en puisant la force dans sa fureur et se dirigea vers un mur, dénudé de livre. Un mur de pierre par préférence. Elle avait besoin de quelque chose sur lequel frappé, sur lequel passé les sentiments haineux qui montait en elle. Elle s'arrêta en sanglotant et déposa la tête sur le mur. Un rugissement s'éleva du plus profond de sa gorge avant qu'elle ne lève le poing et l'abatte sur la pierre qui se fissura sans se briser. Par chance que le mur était épais. Elle continuait de la frapper, par petit coup tout en se demandant ce qu'elle avait bien pu faire pour vivre de telles choses.

( et maintenant je me reprends avec un post plus long et rapide en plus !! )

HS/ Super!!! / HS

Midonis n'essaya pas de l'empêcher de se remettre debout et la suivit du regard tandis qu'elle déchargeait sa colère sur un des murs de la bibliothèque. Il savait que, malgré sa force, elle ne parviendrait pas à réduir le mur en poussière à cause de son épaisseur, conçue pour résister à ce genre de situation.

Enfin, après un moment, il se redressa, grace incarnée, et marcha lentement dans sa direction sans essayer de la toucher, juste pour qu'elle puisse sentir sa présence et savoir qu'il était là, juste derrière elle, et qu'il la soutenait, que si elle avait besoin de lui, elle n'avait qu'à le demander et il ferait tout pour la rendre souriante à nouveau.

Il ne prononça aucun mot tout el temps que dura la petite crise de sa compagne et la laissa se calmer seule. Il fallait qu'elle apprenne comment, sinon elle aurait plus de difficulté à se contrôler.

Hs- Il m'a fallu plus d'une semaine, mais me voila !! Je m'en veux tellement tout le temps la !! J'ai pensé à toi et je me disais : pourquoi je vais pas poster ? Et la dans ma tête ca me disait : Crétine tu sais pas quoi répondre. Alors aujourd'hui en rentrant de l'école je me suis dit : C'est Pâques, fait un cadeau à ta cocholat chéri et poste ! -Hs

Lentement, la jeune fille reprit ses esprits et ce fut après plusieurs minutes de rage aveugle qu'elle reprit entièrement conscience de la situation. Toute ces choses venaient pourtant du passé alors pourquoi ne réussissait-elle pas à voir cela comme une partie de ce qu'avait été l'histoire ? Pourquoi prenait-elle tant cette situation au sérieux ? Oui, elle se sentait abandonner, perdue. Mais que pouvait-elle contre cela ? Désormais, elle avait Midonis. Midonis, qui elle l'espérait, resterait à ses côtés pendant un moment. Qui lui apprendrait à vivre avec son nouveau corps, avec sa nouvelle force et ses nouvelles envies. Qui lui montrerait comment se controler et tant de choses encore qu'elle ignorait ...

Elle s'approcha alors de lui, et l'entoura, doucement, tendrement, sans y ajouter la moindre parcelle de force.

Désormais, nous sommes toi et moi mon chou, plus rien ne nous séparera.

Et même si elle n'avait pas prononcé ses mots à voix haute, elle espérait qu'il les comprenne, d'une autre manière.

Si Midonis n'avait aucune raison d'être en colère contre Elnaelle, il avait la possibilité de s'inquiéter à son sujet. Franchement, n'importe qui aurait eu la frousse en la voyant agir aussi brusquement, petite fille fragile et délicate qu'elle était. Mais Mid' savait qu,au fond d'elle se trouvait une bête féroce qu'il ne fallait surotut pas réveiller.

Son regard lui transmis un message qu,il capta sans même prendre le temps d'y penser: elle voulait qu,il reste ensemble. Pas difficile. Maintenant qu'il avait une nouvelle-née sur les épaule,s Mid' ne pouvait l'abandonnée, d'autant plus qu'il s'agissait d'Elna.

Ses sens lui indiquèrent que al crise était passée. Il serra donc sans crainte sa protégée contre lui en lui caressant l'épaule pour la rassurer.

-Là là, ça va, ma jolie... lui chuchota-t-il doucement en frottant le bout de son nez contre son oreille.

Il lui désigna ensuite le livre qu'elle avait commençé à consulter.

-Tu en as fini? Tu as appris ce que tu cherchais? Si c,est bien le cas, nous devrions partir avant que quelqu'un ne remarque quelque chose de louche...

Elna' n'était plus une petite fille depuis bien longtemps, mais elle se prit à rêver en cette seconde même de se retrouver dans une villa de campagne, parcourant les champs en courant à la recherche de papillons. Ou simplement de s'étendre sur l'herbe mouillé en compagnie d'un frère qu'elle n'avait pourtant jamais eu et d'une enfance oublié parce que je ne sais quelle manière. Elle regarda le livre une autre fois.

- Tu crois que je pourrais l'emmener avec moi ?

elle jetait un regard interrogateur à son compagnon, qui en connaissait largement plus qu'elle sur cet endroit des plus étrange.

Midonis regarda tout autour de lui comme s'il cherchait quelque chose ou quelqu'un, puis son regard retomba sur le visage d'Elnaele qu'il contempla longuement avant de parler de nouveau.

-Personne, ou presque, ne vient jamais ici. Un emprunt ne fera pas de mal à la bibliothécaire! s'exclama-t-il et attrapant son propre bouquin sous son bras et en se dirigeant vers le grand escalier qu'il se mit à gravir.

Il sentait la présence d'Elna sur ses talons. Comme ils passaient devant elles, les torches au mur s'étaignaient magiquement, comme si elles eurent été dotées d'oeils magiques. L'obscurité ne gênait pas Mid', qui atteignit sans encombre le haut de l'escalier, poussa doucement la porte et pénétra dans la lumière de l'autre côté, prenant garde au soleil.

HS-Je te laisse aller en premier dans l'autre sujet, fais gaffe au soleil et interdiction de boire du sang humain, compris? -HS